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Production Cinématographique : Communiqué F3C

Production Cinématographique : Négocier pour un nouveau départ

 

Le Conseil d’État a prononcé aujourd’hui l’annulation de l’arrêté du 1er juillet 2013 portant extension de la Convention Collective Nationale de la Production Cinématographique.

La F3C CFDT se rejouit de la décison de la Haute juridiction administrative qui a statué dans son sens.

Avec une célérité aussi inhabituelle que surprenante, le Gouvernement, par la voix de deux ministres Monsieur Rebsamen (ministère du Travail) et Madame Pellerin (ministère de la Culture et de la Communication), a aussitôt communiqué pour annoncer le lancement d’une nouvelle procédure d’extension sur la base du texte modifié par des avenants de 2013.

Avant que l’Administration ne se prenne une nouvelle fois les pieds dans le tapis, la F3C CFDT demande à ce que l’ensemble des partenaires représentatifs du secteur se retrouvent autour de la table des négociations pour lever les quatre obstacles à la réussite d’une nouvelle procédure d’extension : – négocier des clauses spécifiques pour les films publicitaires ; – envisager des mesures particulières pour les films de moins d’1 million d’euros de budget ; – sécuriser la notion « à travail égal/salaire égal » (cf. le jugement défavorable rendu dans le cadre des dispositions salariales similaires de la Convention Collective de la Production Audiovisuelle) ; – préserver dans la durée « le dispositif des films de la diversité ».

La F3C CFDT réaffirme son soutien au secteur de la Production Cinématographique, à l’équilibre économique de ses différents acteurs et rappelle que seul le dialogue social constructif peut amener à une sécurisation juridique indiscutable de la convention collective.

Droits rechargeables – Mise à jour.

Droits Rechargeables 

Certaines modalités d’application des droits rechargeables, dispositif issu de la convention d’assurance-chômage et entré en vigueur au 1er octobre 2014, devraient être revues d’ici à la fin du mois de Mars.

Le dispositif des droits rechargeables, mesure phare de la convention d’assurance-chômage du 14 mai 2014, permet aux demandeurs d’emploi de ne pas perdre leurs droits non utilisés en cas de reprise d’activité. Dans ce cadre, qui privilégie la durée d’indemnisation, « il est fait application du principe selon lequel tout droit ouvert à l’allocation d’assurance est servi jusqu’à son épuisement », précise l’Unédic.

 

Sous la pression de la CFDT et de certaines organisations syndicales – qui identifient et remontent depuis plusieurs semaines ces « cas aberrants qui ne correspondent en rien à l’esprit de la mesure », insiste Véronique Descacq –, l’Unédic a accepté de se pencher sur ce sujet jugé prioritaire, conformément à sa mission de suivi de l’application de la convention d’assurance-chômage. Dans une note sur les « difficultés posées par le mécanisme de reprise systématique des droits non épuisés », présentée le 16 janvier, elle définit le profil de ces 30 000 allocataires lésés en retenant trois principaux critères.

 

Problème : les droits ouverts et non épuisés sont versés systématiquement et « chronologiquement » quel que soit le montant de l’allocation journalière initiale. Concrètement, 30 000 allocataires continueraient ainsi « à percevoir une allocation peu élevée pendant une durée longue alors qu’ils ont repris pendant une durée significative un emploi mieux rémunéré que celui sur la base duquel a été calculé ce droit », souligne l’Unédic. C’est le cas notamment des personnes ayant travaillé à temps partiel puis à temps plein, comme les étudiants ayant travaillé pendant leurs études et ayant été au chômage avant de trouver leur premier emploi, mais aussi les nouveaux ressortissants des annexes 8 et 10.

 En tout état de cause, la CFDT demandera l’ajustement de la règle et sa rétroactivité.

par Anne-Sophie Balle

Source : Confédération – Cfdt