La société ne nous satisfait pas telle qu’elle est. La CFDT est porteuse d’un projet de transformation sociale afin de réduire les inégalités et promouvoir la justice sociale et la solidarité. Le Snapac s’inscrit pleinement dans ce projet et décline ses revendications selon plusieurs thèmes.
Le syndicalisme de transformation sociale, tel que nous le prônons, est fondé sur les exigences fondamentales de la personne humaine et de sa place dans la société. L’humain doit être au centre des préoccupations d’une société laïque et démocratique.
Notre syndicalisme est un syndicalisme acteur autrement dit les changements sociaux ne sont pas à attendre des seuls politiques.
Nous devons prendre en compte les réalités sociétales afin de construire des revendications au plus près des salariés.
Que voulons-nous ?
– Un emploi de qualité pour tous : Réduire le nombre de salariés à temps partiel imposé, construire des politiques d’emploi et de formation en cohésions avec les évolutions de l’entreprise et ses besoins en compétence, informer chaque salarié sur le Compte personnel de formation (CPF) et négocier des mesures alternatives au licenciement économique.
– Accélérer l’entrée des jeunes dans la vie active : nous revendiquons l’accès de tous à un premier niveau de qualification, la généralisation de la garantie jeunes, la valorisation et le développement de l’apprentissage et une alternance de qualité, la mise en place d’un dispositif d’accueil à la sortie du système scolaire.
– Agir contre les exclusions et les discriminations : les politiques de recrutement des entreprises et la vie au travail génèrent des situations d’exclusion et de discriminations intolérables. Des salariés sont, en 2017, encore victime de de discriminations du fait de leur sexe, leur religion, leur origine ethnique, leur handicap, leur orientation sexuelle ou leur engagement syndical ou politique. Nous combattons toutes formes de discriminations. Notre fédération a mis en place un réseau de militants « sentinelles » sur ces questions. Ce réseau construit des outils à destination des équipes et des syndicats, accompagnent les équipes lors de négociation égalité professionnelle, veille et diffuse les informations relatives à cette thématique.
– Agir sur les conditions de travail : le travail est un élément central de l’identité individuelle, un facteur déterminant de l’insertion et de l’autonomie de chacun. Il doit être un moyen d’émancipation et d’épanouissement des individus. Notre fédération a construit un réseau d’animateurs « Agir sur le travail » afin d’en faire des personnes ressources pour accompagner les équipes syndicales dans de nouvelles pratiques syndicales de proximité. Notre fédération incite et aide les équipes à avoir une démarche Qualité de vie au travail (QVT) dans leurs entreprises.
– Agir sur la durée et l’organisation du travail : la durée du temps de travail à 35 heures et un acquis qu’il faut consolider et défendre. Nous continuons d’agir pour qu’il ne soit pas remis en cause et que tous les salariés puissent en bénéficier.
– Agir sur la santé au travail : notre fédération, via son réseau « Agir sur le travail » accompagne les équipes syndicales dans toute démarche de prévention des risques psychiques, de la pénibilité.
– Agir sur les salaires : la négociation doit assurer une évolution des grilles salariales qui permette un véritable déroulement de carrière pour tous les salariés. Nous devons donc nous assurer de la bonne application des accords de branche, en particulier dans les TPE-PME. L’épargne salariale ne doit pas se substituer aux salaires. Néanmoins les négociations à tous les niveaux doivent permettre de généraliser l’accès à des dispositifs collectifs d’épargne salariale à tous les secteurs professionnels, privé, associatif et public.
– Garantir le droit au logement pour tous : nous souhaitons poursuivre le développement de l’offre de logement en participant notamment à la gouvernance des HLM, pour peser concrètement sur leurs orientations en matière de mixité sociale et générationnelle.
– Activités atypiques : Des activités sous forme de convention continuent de se développer entre les entreprises et des personnes, telles que l’auto-entreprenariat, les travailleurs indépendants, à la tâche, portés….La requalification en CDI de ces travailleurs, quand ils sont abusés est une réponse syndicale à développer. Même si nous pensons qu’un contrat de travail est plus sécurisant pour le travailleur, nous sommes conscients que ce type d’activité croît tout comme le nombre de travailleurs qui le fait par choix. Nous devons donc chercher les solutions les plus favorables pour l’ensemble des travailleurs et rester vigilants face à l’accroissement de ces activités atypiques.
– Agir sur la formation professionnelle : elle doit être un outil de la sécurisation des parcours professionnels au service des salariés tout au long de leur vie professionnelle. Nous aidons nos adhérents à accéder aux dispositifs existants pour leur maintien dans l’emploi, leurs évolutions et mobilités professionnelles et leur reconversion.
– Agir pour l’actionnariat salarié : avoir une présence CFDT organisée, par la présence d’actionnaires salariés militants au sein des diverses instances de décision de l’entreprise pour renforcer notre capacité à nous exprimer au nom des salariés sur la stratégie, les enjeux financiers et les décisions de l’entreprise.
– Défendre le paritarisme : la confrontation constructive entre gouvernement, patronat et organisations syndicales est le système-clé des relations sociales. La gestion paritaire des organismes de protection sociale permet une transparence tout en assurant une gestion désintéressée des partenaires sociaux qui pilotent ces organismes de manière bénévole.
– Organiser les « travailleurs du numérique » : les impacts disruptifs de la révolution numérique touchent l’ensemble de nos champs fédéraux, soit directement par les changements de métiers ou leur destruction, soit indirectement par l’arrivée de nouvelles formes de statuts des travailleurs. Nous nous engageons à travailler dans les branches professionnelles sur les incidences du numérique pour les travailleurs. Notre engagement de les organiser en leur proposant des services au plus près de leurs préoccupations est une de nos priorités.
– Agir sur la responsabilité sociale des entreprises : en mettant du lien entre les militants des entreprises donneuses d’ordre et ceux des entreprises de sous-traitance, notre fédération construit du revendicatif au service de l’intérêt général des salariés concernés.
– Faire de la culture et du sport, un levier pour le vivre ensemble : notre fédération en agissant pour la culture et le sport entend promouvoir le lien social et lutter contre toute forme de ségrégation. Nous réaffirmons le rôle et la place du service public dans cette politique culturelle.