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Communiqué de la Commission Éxecutive du SNAPAC – Convention UNEDIC

Communiqué du CE : assurance chômage

 

Le SNAPAC-CFDT (Syndicat National des Artistes et des Professions de l’Animation et de la Culture CFDT) a pris acte des annonces faites par le Premier Ministre concernant l’agrément de la Convention UNEDIC d’assurance chômage, signé le 22 mars par le MEDEF, la CGPME et l’UPA, pour les employeurs, et par une majorité de Confédérations Syndicales de salariés : CFDT, CFTC et CGT-FO qui représentent, ensemble, 60% des salariés du privé.

 

Il se réjouit de l’entrée en application du système des « droits rechargeables », proposé par la CFDT, qui constitue une réelle avancée pour créer ou améliorer les droits à l’indemnisation de salariés précaires. Nous rappelons que les entreprises de nos champs professionnels de la Culture, du Spectacle et de l’Animation emploient des Intermittents du Spectacle mais aussi beaucoup de salariés en CDD de droit commun, de salariés à temps partiels, de CDII, de contrats aidés, de prestataires en contrats d’intérim, sans parler des nombreux stagiaires. Grâce à ce dispositif, beaucoup de ces salariés vont enfin pouvoir accéder à une prise en charge de leurs périodes de chômage et percevoir des indemnités sur la base d’un jour travaillé = un jour indemnisé. C’est une énorme avancée, y compris dans nos secteurs. Elle a été trop peu soulignée dans les réactions qui ont suivi l’accord du 22 mars.

 

Pour les Intermittents du Spectacle, la mesure annoncée par le Premier Ministre du gel du différé d’indemnisation est un geste fort que nous voulons apprécier à sa juste valeur. Il constitue de fait la reconnaissance de la nécessité que l’Etat participe à l’équilibre financier du régime de l’intermittence, en complément de la solidarité interprofessionnelle des salariés du privé à laquelle nous restons attachés.

 

Au-delà de cette mesure ponctuelle, nous nous réjouissons de celles qui l’accompagnent :

–     la nomination d’un groupe de 3 personnalités aux compétences reconnues pour piloter l’indispensable remise en chantier du régime de l’intermittence.

–     l’ouverture prochaine de cette concertation qui réunira tous les partenaires indispensables à l’élaboration d’un nouveau régime pérenne et juste : les représentants des salariés et employeurs présents à l’UNEDIC, mais aussi les employeurs d’intermittents et l’Etat lui-même.

–     La sanctuarisation des crédits d’Etat en faveur de la Culture pour les 3 années à venir.

 

Le SNAPAC-CFDT espère que le gel du différé d’indemnisation, point le plus contesté de l’accord du 22 mars, et l’ouverture de cette concertation, tant attendue par tous, permettra d’apaiser la profession et laissera la possibilité aux Festivals de l’été de se dérouler dans le respect de ceux qui y travaillent et du public.

lien vers l’article de l’Unedic à propos de l’assurance chômage 

Communiqué de la section syndicale de l’Institut Français

Élections professionnelles à l’Institut français : la CFDT prend son envol.

 

Les hasards du calendrier sont parfois des occasions à ne pas manquer : Mission accomplie pour le SNAPAC-CFDT qui présentait des listes pour la première fois à l’Institut Français (qui succède depuis le 1er janvier 2011 à Culturesfrance).

Les élections professionnelles pour le renouvellement des instances représentatives du personnel début mars ont donné des résultats épatants, avec un taux de participation record : 80% au premier tour et 95% au second !

La CFDT est désormais la seule organisation syndicale à avoir des élus, ce qui peut sembler regrettable au nom du pluralisme, mais les résultats sont sans appels : la CFDT a remporté 64 % des voix au premier tour et 76% au second tour. Elle est majoritaire au CE avec trois titulaires sur cinq (zéro il y a quatre ans), et voit sa représentation passée à deux titulaires sur quatre au DP (un seul il y a quatre ans).

Il s’agit d’une claire reconnaissance du travail accompli depuis quatre ans avec des négociations abouties, menées aussi bien par temps clair que dans la tempête.

Un regret cependant : aucun candidat (donc aucun élu) dans le collège ouvriers et employés qui représente tout de même 27 % du corps électoral.

Nous espérons dans 4 ans rassembler tous les collèges !

Il était important de nous mettre en ordre de marche pour les prochaines échéances : en effet c’est l’ensemble du réseau culturel extérieur de la France (150 Instituts Français dans le monde) qui pourrait basculer sous la tutelle de l’Institut Français au terme de l’expérimentation en cours. Un dispositif provisoire se met en place actuellement pour une durée de 3 ans. Un rendez-vous est d’ores et déjà pris avec le pouvoir législatif en 2013.

Ces résultats nous obligent désormais à mener et à réussir de bonnes négociations pour les futurs accords collectifs.

Encore merci à tous ceux qui nous ont fait confiance par leur vote.

Comédie Française : nouveau préavis de grève illimité

Comédie Française : un préavis de grève.

Le 5 janvier 2012 à 14 heures, suite à une Assemblée Générale, les salariés de la Comédie Française ont décidé de mettre en place un préavis de grève illimité. Cette décision fait suite à une première phase de mouvement social engagée le 27 décembre et qui s’est terminée le 1er janvier sans que les négociations avec la Direction aboutissent.

Par cette nouvelle action, les salariés demandent la reprise des négociations, d’une manière franche et ouverte, pour un réajustement équitable (et non équivalent) des bénéfices importants du théâtre, pour tous les salariés faisant vivre cette institution, qui se traduirait par une prime de 1 600 euros nets pour tous les salariés qui ne touchent aujourd’hui qu’une prime de 800 euros nets en moyenne. En effet, actuellement, 76,5 % des bénéfices de la Comédie Française sont réservés à 37 sociétaires, 16,5 % vont à 360 salariés et pensionnaires et 7 % sont mis en réserve. Les salariés revendiquent une meilleure distribution des partages : beaucoup d’entre eux sont légèrement au-dessus du SMIC et l’ensemble des salariés est rémunéré sur 12 mois (hors prime de fin d’année).

Le salaire moyen est donc de 2 000 euros pour l’ensemble des salariés. Les organisations syndicales ont donné, d’ailleurs, d’autres pistes à la Direction en ce qui concerne le financement de cette mesure salariale : le développement d’un budget aux tutelles ou dans les attributions des provisions des différentes réserves à la Comédie Française.

Les salariés de la Comédie Française souhaitent une résolution saine et définitive de ce mouvement pour le bien de tout le personnel, des artistes et surtout pour le public. Ils tiennent à préciser que ce mouvement n’a jamais visé, sous quelque forme que ce soit, les comédiens et les comédiennes de l’institution, et qu’ils refusent toute opposition entre la troupe et le personnel ! Tous les professionnels de cette institution travaillent « main dans la main », sept jours sur sept, les week-ends, les jours fériés, en matinée et en soirée, pour et avec les sociétaires et les pensionnaires de cette maison, dans le but d’offrir au public un travail collectif de qualité.

La F3C et le SNAPAC-CFDT soutiennent cette action et demandent à la Direction de prendre rapidement les mesures nécessaires.