Comédie Française : nouveau préavis de grève illimité

Comédie Française : un préavis de grève.

Le 5 janvier 2012 à 14 heures, suite à une Assemblée Générale, les salariés de la Comédie Française ont décidé de mettre en place un préavis de grève illimité. Cette décision fait suite à une première phase de mouvement social engagée le 27 décembre et qui s’est terminée le 1er janvier sans que les négociations avec la Direction aboutissent.

Par cette nouvelle action, les salariés demandent la reprise des négociations, d’une manière franche et ouverte, pour un réajustement équitable (et non équivalent) des bénéfices importants du théâtre, pour tous les salariés faisant vivre cette institution, qui se traduirait par une prime de 1 600 euros nets pour tous les salariés qui ne touchent aujourd’hui qu’une prime de 800 euros nets en moyenne. En effet, actuellement, 76,5 % des bénéfices de la Comédie Française sont réservés à 37 sociétaires, 16,5 % vont à 360 salariés et pensionnaires et 7 % sont mis en réserve. Les salariés revendiquent une meilleure distribution des partages : beaucoup d’entre eux sont légèrement au-dessus du SMIC et l’ensemble des salariés est rémunéré sur 12 mois (hors prime de fin d’année).

Le salaire moyen est donc de 2 000 euros pour l’ensemble des salariés. Les organisations syndicales ont donné, d’ailleurs, d’autres pistes à la Direction en ce qui concerne le financement de cette mesure salariale : le développement d’un budget aux tutelles ou dans les attributions des provisions des différentes réserves à la Comédie Française.

Les salariés de la Comédie Française souhaitent une résolution saine et définitive de ce mouvement pour le bien de tout le personnel, des artistes et surtout pour le public. Ils tiennent à préciser que ce mouvement n’a jamais visé, sous quelque forme que ce soit, les comédiens et les comédiennes de l’institution, et qu’ils refusent toute opposition entre la troupe et le personnel ! Tous les professionnels de cette institution travaillent “main dans la main”, sept jours sur sept, les week-ends, les jours fériés, en matinée et en soirée, pour et avec les sociétaires et les pensionnaires de cette maison, dans le but d’offrir au public un travail collectif de qualité.

La F3C et le SNAPAC-CFDT soutiennent cette action et demandent à la Direction de prendre rapidement les mesures nécessaires.